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Comme vous le savez sans doute, l’eau potable dans notre commune est fournie par le Syndicat Intercommunal des Eaux des Coteaux du Touch, alias le SIECT (et non pas le SPECTRE). Cet organisme public, qui emploie une cinquantaine de fonctionnaires territoriaux, est cogéré par ses 51 communes adhérentes et présidé depuis de longues années par le maire de Lherm, M. AYÇAGUER. Notre commune y est représentée au conseil syndical par MM. BONNEMAISON & BAYLE.
Il nous a semblé que cette eau précieuse qui coule à nos robinets pesait de plus en plus lourd, non pas en grammes mais en Euros. Alors nous avons épluché nos archives et analysé l’évolution du prix de l’eau à Lavernose-Lacasse au cours de la décennie écoulée :
En 2004, un habitant de Lavernose payait le mètre cube d’eau distribuée 0,838 € TTC. En 2014, il le paie 1,573 €. L’augmentation sur dix ans a donc été de 87,7 %, soit 4,8 fois l’inflation qui a été de 18,3 % sur la même période.
A ce stade, nous n’avons pas encore parlé des frais fixes qui s’ajoutent au coût de la distribution elle-même, à savoir la redevance et la location du compteur. Sur cette même période 2004-2014, la première est passée 40,80 € à 62,88 € TTC et la seconde de 5,06 € TTC à 7,81 €, soit pour chacune 54,1 % d’augmentation, presque 3 fois l’inflation.
Considérons une famille qui consommerait 120 mètres cube annuels, car c’est la norme : Sa facture est passée en 10 ans de 146,42 € à 259,45 € pour la seule distribution d’eau. Si l’on ajoute à cette facture le coût de traitement des eaux usées, on passe alors de 260,82 € à 455,05 €. Ce qui revient à dire que le prix net du mètre cube d’eau courante payé par cette famille Lavernosienne a bondi de 2,173 € à 3,792 €, soit 74,7 % d’augmentation, autrement dit un peu plus de 4 fois l’inflation.
Les publications ne manquent pas pour nous donner des éléments de comparaison. Cet article, par exemple, nous apprend que notre eau est plus chère qu’à Toulouse mais aussi qu’à Pibrac, Colomiers, Tournefeuille, Cugnaux ou Villeneuve-Tolosane.
En ce qui concerne l’assainissement, notre commune a fait le choix de l’autogestion, en association avec Saint-Hilaire. Beaucoup d’autres communes alentour confient la gestion de leur assainissement au SIECT. A Bérat par exemple, en 2014, on payait 0,680 € d’assainissement par mètre cube d’eau consommée plus une redevance fixe de 52 €. A Lavernose-Lacasse, l’autogestion nous fait bénéficier d’un tarif de 1 € par mètre cube (47 % plus cher donc !) pour une redevance quasi-identique de 48 €. Mais les Bératais n’ont pas eu la chance que leur maire construise un réseau d’égout avec station de relevage pour desservir ses propres terrains !
Vous pouvez lire si cela vous amuse les prêches que M. AYÇAGUER envoie chaque année avec ses factures : Hyper-qualité de l’eau, nouveaux châteaux d’eau très beaux, nouveaux tuyaux chromés, nouvelles usines à ultrafiltration atomique ; Les excuses, toujours les mêmes, ne manquent pas. En réalité, le SIECT a atteint l’objectif qu’il s’était fixé il y a dix ans, aligner ses tarifs vers le haut sur ceux de la métropole Toulousaine. Il l’a même dépassé !
Car c’était bien là le constat de départ : Le prix de l’eau vendu par le SIECT était trop bas. Que l’on sache le syndicat n’était pas en faillite, mais les élus avisés qui le dirigent se sont dit pourquoi ferions nous payer 50 ce qui à côté vaut 100 ? Et tous en chœur ont voté sans broncher, année après année, une charge supérieure à quatre fois l’inflation au détriment de leurs administrés. Pis encore, car à Toulouse le service est cher mais de qualité, alors qu’ici les tuyaux pètent les uns après les autres et qu’un bon mois par an, durant la vidange du canal de Saint-Martory, on nous sert une lavasse entartrante pompée dans le Touch et assaisonnée de force Javel. Et comme s’il n’en suffisait pas, on nous colle un bon dernier coup de fusil à 47 % sur l’assainissement. Cela s’appelle la triple peine.
Mise à jour du 21 mai 2015 : Nous avions ommis de compter la TVA sur la redevance et la location du compteur ! Ce qui fait que le prix du mètre cube est encore plus élevé que nous pensions.