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Notre grand quotidien local d’information vient tout juste de nous livrer un brulot fustigeant l’explosion de la criminalité dans notre village. Rendez-vous compte : Des œufs ont été jetés sur une façade et un préservatif a même été retrouvé sur un paillasson ! Désormais, la question n’est plus de savoir si une poule sera volée à Lavernose, mais quand ?
La bonne blague… Cet article prétendant dénoncer des incivilités n’est qu’un inventaire à la Prévert des pleurnichages de Madame Michu, du non-respect du code de la route, de présumés trafic de drogue, etc. Quoi de commun entre un préservatif sur un paillasson et un trafic de drogue dénoncé sans preuve ? La rumeur, tout simplement.
Comme à l’accoutumée, le correspondant local se fait le porte-voix du maire, pour qui donner écho aux interpellations des uns et des autres demande moins d’effort que d’exercer son pouvoir de police. D’ailleurs la réponse est livrée clé en mains par M. Delsol au journaliste de non-investigation : « l'installation de caméras est à l'étude... ». Et oui, souvenez-vous, en 2014 c’était LA promesse de campagne de not’bon maire pour draguer les électeurs FN. Gageons que les caméras resteront chez le marchand et que cette promesse demeurera, tout comme les autres, non tenue. Car bien sur cela n’a aucun sens, c’est une pure utopie. D’abord car des caméras de surveillance coûtent excessivement cher, tant à la mise en place qu’à l’exploitation. Là où des communes densément peuplées peuvent en absorber le coût, n’oublions pas que Lavernose compte moins de 3000 âmes. Monsieur DELSOL oserait-il présenter une nouvelle addition en centaines de milliers d’Euros pour ce projet irréaliste ?
Quand bien même il engagerait cet équipement dispendieux, où les mettrait-il ces caméras ? Il en faudrait des centaines pour couvrir un habitat aussi diffus. S’il n’en plante que 10 aux alentours du palais municipal, du gymnase, du skate park, imagine-t-il que les prétendus « dealers » seront assez ballots pour s’installer dessous ? On nous parle de cambriolages, y’en aura-t-il une devant chaque maison ? C’est une pure ineptie.
Les cambriolages, il y en a toujours eu et il y en aura toujours. Leurs prévention et répression sont du ressort de la gendarmerie et de la justice, dont les budgets sont ce que l’on sait. S’il y a recrudescence au village, alors présentez-nous des chiffres de tendance. Jusqu’ici rien ne prouve qu’ils soient en hausse sensible.
Les nuisances sonores, les mises en danger de la vie d’autrui par des véhicules, sont une réalité, nous le rappelions encore le 13 mai dernier. On est là en plein dans le pouvoir de police que Monsieur le Maire n’exerce pas. Ce n’est pourtant pas faute d’être entouré d’ex-professionnels de la sécurité publique. On nous dit que « des motards inconscients prennent les ronds-points à contresens » : Le dernier construit, totalement inutile mais qui nous a coûté un bras à chacun est tellement désaxé qu’il n’est même pas nécessaire de tourner le guidon venant de Mauzac pour le prendre à l’envers. Belle réussite !
Il existe de nombreux moyens physiques pour ralentir les véhicules, empêcher le passage aux deux roues, signaler les interdictions, contrôler les infractions, etc. Mais cela suppose un certain courage politique et une vraie réflexion en amont. Moins facile que de plastronner lors des inaugurations.
Par ailleurs, nombreuses sont les communes proches et de taille comparable qui se sont dotées d’un ou plusieurs policiers municipaux. Cette option, adaptée à notre niveau de population, présente un rapport coût / efficacité bien plus favorable que des caméras de surveillance. Certes, cela impacte la masse salariale, mais un peu plus ou un peu moins*. Un policier sur le terrain, même à pied, est bien plus dissuasif compte tenu du type d’habitat que des caméras forcément en sous-nombre.
Nous espérons sincèrement que la municipalité cesse de rouler des mécaniques par presse interposée et se penche sérieusement sur les problèmes en étudiant les réponses adéquates à chacun d’eux.
* Un prochain article, sans doute à la rentrée, vous renseignera sur la dérive des comptes de la commune et notamment sur l’inflation décoiffante des dépenses de personnel.